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L’automne est bien installé et représente une saison de transition, de repos ou de changement pour la majorité des coureurs. C’est souvent un bon moment pour prendre quelques semaines de repos après une saison d’été bien chargée, ou de profiter des feuilles et des couleurs pour essayer la course en sentier. Par contre, il faut être prudent lorsqu’on intègre des changements dans notre routine de coureur.

La course en sentiers

La course en sentier apporte beaucoup de bénéfice, du fait qu’elle est moins rythmique et ‘straightforward’ que la course sur tapis ou sur route. Elle permet de développer la proprioception, la stabilité et les muscles latéraux du corps. Par contre, elle apporte une surcharge du travail excentrique des quadriceps lors des descentes, et une plus grande sollicitation des muscles stabilisateurs au niveau de la cheville. Il faut donc être progressif lorsqu’on décide de faire des sorties en sentier, diminuer légèrement nos distances et faire des petits pas lors des descentes de côtes, qui sont la partie la plus stressante au niveau musculaire des courses en trail.

Prudence cet hiver!

Par le fait même, lorsque l’hiver apportera son lot de neige, de glace et de gadoue, la prudence et la progression est de mise! La neige offre une surface avec beaucoup moins d’adhérence, ce qui amène un plus grand travail des muscles de la chaîne postérieure, principalement au niveau des mollets. Il faut donc être conscient qu’on ne peut pas avoir les mêmes exigences côté vitesse de course et distances lorsqu’on travail contre le vent, le froid et une surface glissante qui ne permet pas la même poussée que l’asphalte. Je considère que la course l’hiver devrait être perçue comme une façon de se garder un ‘fond’ de course, une façon de profiter de l’hiver et de travailler d’autres qualités en attendant le retour du beau temps.

Être progressif

Pour ceux qui décident de se rabattre sur le tapis roulant, sachez que c’est au printemps que vous devrez penser à adaptation et progression. Le tapis peut être un bon outil de remplacement, mais il faut être conscient courir dehors, avec le vent, les faux plats et le fait que ce soient les muscles qui doivent pousser pour nous propulser est un peu plus demandant, donc il faut être prudent au printemps lors des premières sorties dehors.

C’est tentant quand on revoit le soleil et le beau temps de se laisser emporter et courir juste ‘quelques kilomètres de plus’ mais ces quelques petits kilomètres peuvent avoir un prix… le prix d’un rendez-vous en physiothérapie!

Amusez-vous, faites des folies mais pensez progression et adaptation!

Sylvie Martin , Physiothérapeute PCN La Capitale

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